L’Histoire de Wirwignes
Origine de Wirwignes
Le nom de la commune est apparu dans les années 1100, plus exactement en 1119 sous le nom de « Guiliguina ». Au fil des années, le nom du village a été modifié plusieurs fois, Wilwina (1173), Welwinge (1199), Wilewinge (1209), Willewingue (1254), Willewigne (1393), Wylevygne (1402), Vairevin et Wirwegne (xve siècle), Willevingne (1512), Wirrervinne (1550), Wirvingne (1553), Wirvine (1554), Wyerre-Wigne (1559), Wilevingne (1581), Wuirvigne (xviie siècle), Viere-Vigne (1739)10, Wirwignes (1793), Werwigue puis Wirwignes (depuis 1801).
Restaurant Mémère Harlé
Il était une fois dans un petit village de l’arrière-pays boulonnais, Wirwignes, une femme admirable, brave chrétienne et bonne cuisinière, qui faisait la meilleure tarte au papin de toute la région, une merveilleuse tarte à gros bords, dorée comme une auréole, crémeuse comme un lait de printemps et parfumée. C’est au lendemain de la guerre 14-18 que la jeune mariée, Madame HARLE, née Louisa MEURDESOIF, reprit le café-épicerie-boulangerie de sa belle mère à Wirwignes. Alors, tout naturellement, une jeune dame dynamique qui reprend un établissement, un commerce, apporte des idées neuves Madame Harlé voulut innover, donner sa touche personnelle : en 1919, à l’occasion de la première ducasse de l’après-guerre, elle eut l’idée de confectionner des tartes, avec une recette bien à elle…
Les tartes connurent un tel succès que la jeune pâtissière dut en faire chaque semaine, pour la consommation à domicile, mais, surtout, pour cette clientèle qui venait de plus en plus loin pour la déguster sur place. Dans le village, on se souvient encore des jours de ducasse, quand on dansait dans la cou, au son d’un orchestre de trois musiciens juchés sur une charrette, quand, entre deux valses, essoufflés et gourmands, on manquait de s’étouffer en mangeant sa tarte au papin dont la réputation s’étendait à des lieux à la ronde. « Je vais panner », disait-elle ces jours-là quand elle allait faire sa crème, dans un grand chaudron pour qu’il y en eut pour tout le monde, une crème qui avait la consistance de la colle à tapisser, le papin, dont on enduisait les papiers peints. Quand le temps était à l’orage, elle plongeait une clé dans le lait pour l’empêcher de tourner, vielle astuce des campagnes qui marchait à tous les coups.
Ainsi, la tarte devint un but de sortie, en particulier le dimanche après-midi. Pour bien des habitants du boulonnais, ce n’était plus la « tarte à gros bords », la « tarte aux pruneaux », la « tarte au papin », qu’ils recherchaient, mais ce délice incomparable devenu, tout simplement : « la tarte de WIRWIGNES »…une tarte dont la pâte avait gardé l’odeur des bourriquets et des clipettes qui avaient flambé dans le four pour en réchauffer les parois juste avant la cuisson, et dont la crème, faite de la meilleure tarte, avait l’onctuosité d’un sourire d’éminence. Bien vite, Madame Harlé s’acquit également, une solide réputation pour son « gâteau battu », qui n’avait pas, non plus, son pareil dans la région.
C’était l’époque où les bucherons étaient nombreux dans les forêts avoisinantes…Madame Harlé se mit à leur servir des repas avec ses fabrications: le pâté de lapin, la soupe au lard et le lard, ainsi que les légumes du jardin. On imagine l’ambiance chaleureuse qui régnait quand Madame Harlé, mère de famille et femme de cœur, servait le repas dans la cuisine même, à des bûcherons qui avaient peiné dans le froid, la pluie, la boue. Les repas de qualité et bon marché, en plus de la tarte et du gâteau, étendirent la renommée de Madame Harlé… La salle du café se remplit également, de voyageurs de commerce, de marchands ambulants, de mareyeurs boulonnais, heureux de se retrouver à Wirwignes, dans cette auberge vraiment « pas comme les autres ».
Des clients des jours de semaine suggérèrent à Madame Harlé de composer un « menu traditionnel », toujours d’actualité: le bouillon, la langue de bœuf et le gigot… En conclusion, le plateau de fromages et, moment très attendu, la « reine de la maison »: la célèbre tarte au papin cuite au feu de bois ! Malgré sa vivacité d’esprit, « Mémère Harlé » ressenti de plus en plus le poids des ans. Répondant à sa demande, Françoise Louchez accepta de succéder à Madame Harlé… en poursuivants les fabrications et menus qui faisaient la réputation de la maison. « Mémère Harlé » mourut chez elle, le 2 septembre 1974. Elle avait 86ans…Elle avait su se doter de dignes successeurs. Grâce à Guy et Françoise, l’accueil chaleureux et les réussites gastronomiques de « Mémère Harlé » allaient être superbement poursuivis et adaptés, pour la plus grande joie d’une clientèle fidèle de génération en génération, heureuse et reconnaissant…Une clientèle qui partagea, aussi, le grand bonheur de l’arrivée de Nicolas, le fils, en 1983.
En outre, décor du Restaurant, avec la faïence, perpétue le cadre d’autrefois…tout comme la cuisine que Guy et Françoise font volontiers visiter expliquant en particulier, le fonctionnement de l’outil essentiel: le four au feu de bois. Ainsi s’achève » la légende de Mémère Harlé », mais si vous passez à Wirwignes un dimanche, vous y retrouverez cet hommage à la cuisine traditionnelle et cet esprit de continuité dans la tradition de la fabrication de la tarte au papin cuite au feu de bois.
D’après les textes de Claude CHRETIEN et Pierre BOIDIN, Août 2002.
Paroisse Saint Quentin:
L’église Saint-Quentin de Wirwignes vue de l’extérieur est une église classique du XIXème siècle mais son intérieur présente un ensemble complet de décorations naïves réalisées par l’abbé Lecoutre. Elle est inscrite au titre des Monuments Historiques depuis 2006.
La date de construction de cette église est inconnue, on pense qu’elle a été édifiée au XIIe siècle, « la basse église » est remaniée successivement aux XVe et XVIe siècles, puis au XIXe, par l’abbé Paul Lecoutre qui lui donne son aspect actuel.
Huit chapelles latérales sont ajoutées le long de la « basse église » détruite en 1876. Le clocher est surélevé d’un niveau tandis qu’une flèche vient le couronner en 1880, d’après les plans de l’ingénieur Emile Gérard.
En 1882, de nouveaux vitraux sont posés. Pendant l’Entre-Deux-Guerres, la chapelle de la Vierge devient une grotte de Lourdes, avec faux rochers réalisés en ciment armé. Les éléments les plus spectaculaires sont les pavements et décorations en marbre, la chaire richement sculptée, la Chapelle-grotte de le Vierge et le chemin de croix.
A propos de l’Abbé Paul Lecoutre…
L’abbé Paul Amédée Lecoutre est né à Wierre-Effroy en 1830. Il arrive en tant que prêtre à Wirwignes en 1864. Après un voyage en Italie et en Terre sainte, il décide en 1867 de construire un catéchisme monumental permettant aux paroissiens d’appréhender la Bible à travers le mobilier et la décoration intérieure de l’église. Il meurt en 1906 et est enterré près de son œuvre.
Monument Guiponne
Giosuè Guiponne est né le 29 Septembre 1878 à Calco en Lombardie et décédé le 16 septembre 1910 à l’âge de 32ans à Wirwignes, Giusè était un pilote italien de vitesse moto ensuite il est devenu pilote automobile avec le constructeur Peugeot.
En 1910, il termine à la seconde place derrière son coéquipier Jules Goux à la Coupe de Catalogne Voiturettes et remporte l’un de ses derniers succès à la côte du Val de Cuech.
Fin 1910,alors qu’il se prépare pour la saison suivante, Giosuè Giuppone se tue dans la côte de Wirwignes (près du château du Quenneval) : tentant d’éviter deux cyclistes venant en sens inverse qui avaient pourtant fait un écart à son arrivée, sa roue avant percute un tuyau en ciment, faisant partir sa Peugeot Lion en tonneaux. Touché à la tête il décède sur place, mais son mécanicien accompagnant n’est que légèrement blessé au nez.
Depuis cet événement tragique, tous les ans, son monument commémoratif, érigé sur la Route Nationale 341 près de la rivière Liane, inauguré en présence de Georges Boillot, ami du maire de Wirwignes, de Charles Faroux rédacteur à L’Auto, du directeur de la maison Peugeot, Dugand, du président de la section boulonnaise de l’Automobile-Club du Nord, Crespel et, du curé de la commune, est refleuri par une association d’automobilistes britanniques.
Quelques Images…
Blason de Wirwignes
” De sable au lion d’argent, armé et lampassé de gueules, à la bordure cousue du même “